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Comment "respirer mieux" ?

La question est si fondamentale et si vaste qu’il serait possible de rédiger plusieurs livres sur le sujet (voir bibliographie de Jean-Marie Defossez, en bas de cette page).

Je vais donner ici les idées principales.

Pour rappel, 

 je suis physiologiste de formation et docteur en biologie animale. Ces idées  ne sont (donc) pas le reflet de mes avis sur le sujet, mais des données scientifiques.

Le point de départ est une notion fondamentale du fonctionnement du corps humain qui n’est bien trop peu prise en compte. La voici : votre respiration n’est pas réglée d’abord et avant tout en fonction de vos besoins en oxygène. Bien sur ce besoin est pris en compte, mais ce qui module en permanence votre respiration c’est la nécessité absolue de maintenir constant l’équilibre acide-base dans votre corps. Si votre respiration change, c’est parce qu’elle  est indispensable à cet équilibre. Et sans le maintien de cet équilibre, vous mourriez.

Conséquence 1/ Personne ne « respire mal »

A moins de souffrir d’une maladie des poumons ou des troubles nerveux, personne ne « respire mal ». Votre respiration est réglée à chaque instant pour assurer le maintien de votre équilibre acide-base.  

Conséquence 2 / la principale cause de déformations de votre respiration sont les troubles de votre équilibre acide base.

En fonction des individus, la réaction est différentes : certaines personnes se mettent à sur-respirer d’autres passent en sous-respiration ( voir mon livres sur la respiration aux éditions Souccar). 

Si, grace à des exercices et/ou un controle constant de votre souffle, vous empêchez ces déformations respiratoires de se produire , vous empêchez certainement  votre corps de compenser un déséquilibre acide-base  et donc de vous sauver la vie comme il avait choisi de le faire( car la perte de l’équilibrer acide-base est mortel). Votre corps devra mettre en place d’autres systèmes de secours pour assurer l’équilibre acide base? ces mécanisems étant sans aucun doute,  (encore) plus usants et fatiguants pour votre corps que la sur-respiration  ou la sous-respiration.  

En coach-respiration, nous tenons compte de cette donnée fondamentale. C’est notamment pourquoi en plus du volet respiratoire, la coach-respiration contient un volet nutritionnel, lequel invite à fournir au corps des apports en potassium qui s’approchent des recommandations des autorités de santé pour une santé optimale (à savoir minimum 3,5g par jour). En effet, les apports de potassium sont essentiels pour le maintien facile de l’équilibre acide base du sang. Or les apports sont insuffisants pour une majoritité de la population ( voir mon livre sur le potassium aux éditions Eyrolles). 


Pourquoi cette importance du potassium pour tout travail sur la respiration? 

Le fait que la respiration puisse compenser en partie les acidoses ou alcalose métaboliques est une évidence et  un mécanisme vital :  le souffle agissant à la minute près (via le CO2) alors que les reins (via les bicarbonates)  mettent trois jours à s’adapter. Cela dit,  la charge acide variant après chaque repas et en fonction du cycle veille sommeil, il est évident que c’est la respiration (adaptable plus rapidement) qui se trouve sans cesse en première ligne.

 si références  au besoin sur ce point : https://www.sciencedirect.com/topics/medicine-and-dentistry/respiratory-compensation

 Il est établi aussi de manière indiscutable qu’une acidose métabolique est généralement le signe d’un déséquilibre direct ou indirect entre les acteurs alimentaires acidifiants ( source de soufre principalement)  et alcalinisants ( les sels organiques principalement car un certains nombre d’entre eux  ( au premier rang les citrates) sont des donneurs de bicarbonates ! ( 1 citrates ó 3 bicarbonates). On devine ici que ces sels organiques peuvent donc agir comme les reins ( ou plus exactement … sont capables de soulager les reins en agissant eux aussi sur la concentration plasmatique de HCO3- ( génial ce corps humain ! )

 Or, autre fait avéré,   dans les aliments,  les sels organiques sont à 95 % soit sous forme d’acide  soit sous forme de sels de potassium.

 Sous forme acides organiques leur bilan est neutre ou acidifiant. Les seuls  vecteurs majeurs de l’alcalinisation restant à disposition sont donc les sels de potassium via les ions organiques auxquels le potassium est associé.

 Si l’on associe ces informations, il est légitime d’affirmer que  assurer des apports en potassium ( comme recommandés par les autorités de santé) , ce n’est pas seulement participer à prévenir ostéoporose, hypertension et AVC, c’est aussi  permettre au corps d’éviter les acidoses métaboliques sans trop solliciter ( et donc déformer)  la respiration pour compenser.

Conséquence 2 : il existe une relation à double sens entre le niveau de stress global subi par le corps et la respiration (tout stress va augmenter la tendance à garder les poumons pleins via une réduction de la capacité d’expiration profonde).  

En effet, de même que tout stress « déforme » la respiration,  modifier sa respiration permet de changer le niveau global de stress. Or, ce niveau global de stress détermine l’activité positive du nerf vague. Le nerf vague est un nerf reliant le cerveau à tous les organes vitaux et contrôlant les capacités d’autoréparation du corps.  Si vous disposez de temps, je vous incite à écouter ce bon podcast où l’on m’entends parler du nerf vague. Pour cela suivez ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=hUCaRaQr-zM&t=163s

Pour aller plus loin je présente un travail de recherche  unique sur les effets de la sous-respiration dans mon livre  » En finir avec la sous-respiration »

et une approche complète du nerf vague dans le premier livre francophone a être paru sur le sujet : Se protéger des stress, inflammations chroniques et maladies chroniques, grâce au nerf vague. 

Si le sujet vous passionne, je vous invite également à lire le livre « Respirer » de James Nestor.  Ils comprend des phrases avec lesquelles je ne suis pas totalement en accord scientifique (notamment à sur  les raisons des effets du CO2) mais c’est un travail journalistique remarquable avec une foule de pépites sur le sujet. 

Une autre clé est que changer sa respiration permet d’agir sur les autres systèmes autonomes du corps  : système cardiaque, rénal, digestif, nerveux, lymphatique, immunitaire.

En très bref cela donne…

    1. De nombreuses traditions, dont certaines millénaires (yoga, qi gong…) font appel au travail du souffle pour favoriser à la fois l’apaisement et la vitalité. 

 

 2. Seule une respiration non stressée permet d’éliminer par les poumons la quantité parfaite de gaz carbonique évitant ainsi aux reins de devoir lutter en continu contre une acidification ou une alcalinisation du sang. 

 

    3. Ces dernières années les scientifiques ont découvert que : Les respirations lentes et profondes ont la propriété de stimuler le nerf vague. Ce nerf relié à la majorité des organes de l’abdomen possède  : 

– un pouvoir apaisant majeur sur le plan nerveux. 

– une puissante action anti-inflammatoire sur l’ensemble du corps.

4. Il est démontré que la flore de nos intestins exerce un rôle essentiel dans l’état de notre humeur et de notre immunité.

Une respiration déliée assure une meilleure circulation au niveau des intestins et une production suffisante d’acide chlorhydrique par l’estomac. Il s’agit de deux conditions essentielles pour une digestion et une flore bactérienne optimales.

NB : Aussi surprenant que cela puisse paraître, les douleurs à l’estomac,  les reflux acides et les troubles de la flore intestinale sont le plus souvent causé par un manque de sécrétion d’ acide par l’estomac. Ce manque de sécrétion acide est un effet inévitable du stress et de l’inflammation.

En conclusion :

Une pratique respiratoire adaptée permet :

– de renforcer le mental face au stress

– de réparer les blessures émotionnelles du passé

– de favoriser un retour à l’équilibre du point de vue de la vitalité par une action bénéfique sur l’ensemble du corps ( flore intestinale, système digestif, immunité…)

 

 

Bibliographie :

– Healing power of the breath, Paperback. 2012. Brown R, Gerbarg P. 

– The vagus nerve and the inflammatory reflex–linking immunity and metabolism.
Pavlov VA1, Tracey KJNat Rev Endocrinol. 2012 Dec;8(12):743-54. doi: 10.1038/nrendo.2012.189.-New developments with vagus nerve stimulation therapy. 
– New developments with vagus nerve stimulation therapy.