Stimuler le nerf vague,
ne pas se contenter des recettes
(trop) faciles
Une activité positive intense du nerf vague assure un niveau maximal d’adaptation et de réparation. Cependant il faut se garder de réduire ce nerf à un simple fil conducteur, dans lequel des influx peuvent circuler, et qu’il serait possible de le stimuler au maximum par quelques astuces répétées. Une telle vision, par trop mécaniste, est aussi dommage qu’un oiseau qui n’a plus ses ailes pour voler vers de nouveaux horizons et son chant pour nous émerveiller.
L’existence du nerf vague est la manifestation anatomique d’une réalité. Cette réalité que chaque être forme un tout, et que toutes choses sont reliées. Dit autrement, le fait que le nerf vague existe est la manifestation matérielle de l’entièreté de tout être, via l’ unicité corps-mental dialoguant et (donc reliés) par le souffle, et du lien apaisé avec toutes choses : soi, les autres, le monde.
Le nerf vague est stimulé positivement entre autres lorsque vous entrez « en écoute » (c’est à dire » en lien ») avec vos perceptions profondes. Il permet de (re)libérer certaines sensations profondes que nous vivions jeunes enfants telles que la joie, la confiance, la créativité…
La restauration de tels liens, ne peut se faire sans une part de démarche active, volontaire et dans l’acceptation de ce qui est et a été. Stimuler le nerf vague revient à (r)ouvrir entre autres la porte à ce que vous ressentez, à vos souvenirs et cela de manière apaisée. Ainsi, dans cet exemple, aussi longtemps que vous serez en conflit avec certains de vos souvenirs, à certaines parties de vous-mêmes, votre nerf vague ne pourra s’activer au mieux.
En effet, le nerf vague est vecteur d’apaisement, mais c’est vous qui détenez une part de ce pouvoir réparateur. Et stimuler au mieux votre nef vague ne pourra être réussit seulement par des actions physiques comme des massages, quelques respirations et des conseils alimentaires. Une démarche personnelle, un chemin de vie est nécessaire ; un regard sur soi, les autres, le monde est requis.
Faire la paix autant que possible avec soi-même.
Faire la paix autant que possible avec les autres.
Faire la paix autant que possible avec le monde qui nous entoure, à commencer par la Nature qui nous entoure, notre environnement au sens écologique du terme.
Je précise « autant que possible » car nos corps, nos semblables, le monde sont bien souvent enflammés et, dès lors, les liens parfois bien compliqués. Chercher l’apaisement ne signifie pas à mon sens, laisser faire et dire n’importe quoi vis à vis de vous. Or si vous dites stop à certaines situations et/ou liens et/ou relations, vous provoquerez forcément des réactions et des manifestations agitées de la part des individus concernés. Ces agitations seront d’ailleurs le plus souvent la simple manifestation extérieure de leur niveau élevé d’inflammation intérieur (leur corps, leur cerveau). Ne leur en voulez donc surtout pas, car ces personnes n’y peuvent pas grand-chose : il est normal dans le monde d’aujourd’hui, vu la manière dont nous vivons et mangeons d’être hautement enflammé. Et plus nous sommes enflammés et plus nous avons naturellement tendance à créer de l’inflammation (c’est à dire des déséquilibres, du conflit et de la non-douceur) autour de nous. Et plus notre rapport à nous même, aux autres et au monde aura tendance à créer (par des moyens d’une diversité et parfois d’une complexité sans fin) des situations de crises, de rupture et de conflit. Cette tendance découle directement d’un abaissement de l’activité du nerf vague qui réduit nos capacités d’adaptations. Ces personnes iront bien entendu jusqu’à affirmer que c’est vous qui êtes enflammé et que c’est vous qui manquez d’ouverture puisque vous ne savez plus supporter leur comportement. Vous pourrez ainsi passer pour un bourreau juste parce que vous refusez, calmement, l’agitation. Stimuler son nerf vague implique donc aussi d’être un minimum enraciné afin de tenir bon. Laissez souffler les tempêtes lorsqu’elles se manifestent, en vous centrant sur les sensations de votre corps (c’est à dire sur la réalité) plutôt que sur les pensées. Surtout ne laissez pas les personnes enflammées, reglisser du stress et du feu en vous. Ne laissez ni l’inflammation de votre corps, ni celles des autres, ni celles du monde, vous projeter dans les tourbillons de pensées, car cela vous coupera de votre joie, de votre confiance en la vie et de votre créativité, des signes évidents de l’écrasement de l’activité de votre nerf vague.
Stimuler le nerf vague est donc une démarche à part entière, à qui j’ai de plus en plus envie de donner un nom qui lui serait propre. Ce qui me vient est vagotonisme, avec ce ‘isme’ comme dans humanisme par exemple. Ce vagotonisme consisterait à orienter ses activités et son mode de vie en fonction de ce qui favorise au mieux le nerf vague.
Par exemple : consommer des aliments produits avec douceur dans le respect des animaux, des végétaux, de la planète. Tenir compte des besoins essentiels du corps que les sciences ont permis d’établir comme les apports en potassium, en magnésium, en vitamines D, en fibres végétales, en moments d’écoute sociale (car il n’y a pas que les aliments qui « nourrissent »). Beaucoup trop peu de foyers, de cantines scolaires, de résidences pour personnes âgées en tiennent compte aujourd’hui. Tenir compte aussi des besoins de nature et de contact avec la nature qu’éprouve en profondeur le corps humain en plantant des arbres, des espaces verts. Apprendre à se déplacer sans condamner la planète à un réchauffement qui sera problématique. Apprendre à orienter nos choix de sociétés en tenant compte de l’avenir et du fait que tout est interconnecté, c’est à dire que la Terre est notre vaisseau commun (deux postures fort difficiles si votre nerf vague est peu actif).
J’espère vous avoir convaincu que stimuler le nerf vague est une démarche d’une richesse infinie qui ne pourra jamais tenir en quelques astuces. Toutes sont les bienvenues, bien-sûr mais dans une approche d’ouverture et d’enrichissement de toutes les découvertes et connaissances actuelles et à venir. Le corps et les possibilités des liens sont infinis. Les démarches de prendre soin de votre nerf vague le sont donc elles aussi.
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