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pH urinaire idéal : trouver le bon équilibre pour vos reins et votre respiration
Le pH urinaire reflète l’état acido-basique de l’organisme et influence directement la formation des calculs rénaux, la charge acide supportée par les reins (et donc la fatigue générale) et même la qualité de la respiration nocturne.
Trouver la zone idéale, ni trop acide ni trop alcaline, est donc essentiel pour préserver l’équilibre global du corps
1. Prévenir les calculs rénaux : viser entre 6,5 et 7
Un pH urinaire trop acide (en dessous de 6) favorise la formation de calculs d’acide urique. Pour prévenir ces calculs, de nombreuses recommandations cliniques ciblent une alcalinisation modérée, avec un pH urinaire compris entre 6,5 et 7,0, car c’est dans cette zone que l’acide urique se dissout plus facilement12.
En revanche, au-delà de 7, le risque de formation de calculs de phosphate de calcium augmente nettement. En effet, la sursaturation en phosphate de calcium s’accroît rapidement dès que le pH dépasse environ 6,0–6,53. Cela signifie qu’il ne faut pas chercher à alcaliniser à l’excès : un pH trop élevé peut déplacer le problème vers un autre type de calcul.
Un autre aspect souvent méconnu concerne les oxalates de calcium.
Lorsque le pH urinaire est inférieur à 6,5, on favorise la précipitation des oxalates de calcium monohydratés, une forme très dure et adhérente, difficile à éliminer.En revanche, dans une zone de pH entre 6,5 et 7, on oriente la cristallisation vers les oxalates de calcium bihydratés, une forme plus friable et moins adhérente, donc plus facile à évacuer naturellement
Alléger la charge acide rénale
Quand l’organisme est en état d’acidose chronique ou qu’il reçoit une charge acide importante (alimentation très acidifiante, faible apport en bases), le rein doit intensifier son travail d’élimination.
Il le fait en particulier via un mécanisme appelé ammoniogenèse : il dégrade la glutamine pour produire de l’ammonium (NH₄⁺), qui sert à excréter les ions H⁺, et simultanément de l’hydrogénocarbonate (HCO₃⁻), pour reconstituer les réserves tampons5.Ce processus est efficace mais coûteux en énergie et en substrats métaboliques. Il peut donc contribuer à accroitre la fatigue générale du corps.
En revanche, lorsque le pH urinaire est maintenu dans une zone neutre, autour de 7, cette ammoniogenèse devient beaucoup moins nécessaire : la charge acide est mieux tamponnée, et la production d’ammonium diminue progressivement. Ce n’est pas un « interrupteur » net au pH 7, mais une transition continue vers une situation plus économique pour le rein.
Favoriser une respiration nocturne fluide
Quand l’équilibre acido-basique est bien régulé et que le pH urinaire se situe autour de la neutralité, une partie de la charge acide peut être gérée par la respiration : les acides tamponnés sont convertis en CO₂, qui est ensuite éliminé naturellement par une légère augmentation de la ventilation.
Cela permet d’éviter une accumulation excessive d’acides fixes dans les reins pendant la nuit et favorise une respiration plus fluide, notamment chez les personnes sujettes au ronflement ou aux apnées légères.Un pH trop acide, en revanche, maintient une forte charge d’élimination rénale pendant la nuit, avec un risque d’hyperactivité de l’ammoniogenèse et une moindre participation pulmonaire.
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