Quelles respirations pour stimuler votre nerf vague (part 1)

Nerf vague et gestes respiratoires (part 1)

En coach-respiration, la notion de gestuelle respiratoire est importante. La gestuelle est la manière dont le corps respire au niveau non pas de métrique comme le rythme et le volume, mais au niveau des zones, des lieux du corps où les mouvements et leur coordination ont lieu ou non.

Nous soutenons que cette gestuelle respiratoire est le premier lieu de contrôle du souffle par le système nerveux autonome. Les changements de rythmes et/ou de volume ne sont que des conséquences des changements de lieu ou la respiration se déroule ou non.

La gestuelle de respiration est doublement liée à l’activité du nerf vague. La gestuelle influence l’activité du nerf vague et l’activité du nerf vague module la gestuelle. Cette interdépendance réciproque et permanente offre donc à la fois un moyen d’écoute du niveau global des stress du corps et un levier d’action anti-stress. Nous développerons en détail ce sujet passionnant dans un prochain livre, mais je vous propose d’en brosser les grandes lignes ici, et de voir quelles applications peuvent en découler pour favoriser au mieux l’activité positive de votre nerf vague.

Premier pilier : le premier effet de tous les stress qu’ils soient nerveux ou autres (sauf bien sur les alcaloses respiratoires) sur la respiration est de réduire l’expiration. Cette réduction peut être temporelle ou volumique.

  • La réduction temporelle : l’expiration dure moins longtemps. Par exemple au lieu de durer 2 secondes, elle ne dure plus que 1,5 seconde.
  • La réduction volumique : la personne expire moins d’air. Par exemple au lieu de permettre l’évacuation de 0.7 l d’air, elle n’élimine plus que 0.5 l d’air.

Dans les deux cas, ces changements dans la manière d’expirer vont conduire à une augmentation du volume d’air résiduel dans les poumons, c’est à dire le volume d’air qui n’est pas évacué lors de l’expiration.

Plus une personne est stressée, moins ses poumons se vident lors de l’expiration et (donc) plus elle vit avec ses poumons restant pleins d’air ayant déjà servi.

Cette augmentation du volume résiduel entraine inévitablement une réduction de l’efficacité respiratoire, qui conduit dans certains cas à une accélération du rythme respiratoire afin de compenser.

Pourquoi centrer l’attention en priorité sur ce raccourcissement expiratoire ? Pourquoi ne pas faire comme tout le monde et considérer simplement que le stress fait respirer plus vite ? Parce que ce raccourci n’est pas toujours vrai. et laissent sur le côté une partie de la population. Certes certaines personnes respirent plus vite en cas de stress (typiquement, mais pas seulement : ce sont les personnes qui hyperventilent). Mais d’autres personnes présentent clairement la réaction inverse, à savoir qu’elles respirent moins (et entrent alors en sous-respiration). Le fait que la sous-respiration est très peu prise en compte par les spécialistes, n’est pas une raison pour nier son existence. Elle est une évidence dont beaucoup pourrait témoigner. Passons. Ce qui m’intéresse est de trouver le point commun, d’identifier la source afin de découvrir et d’intervenir à la source des problèmes et non simplement sur leurs conséquences. Dans le cas qui nous intéresse, quel est le point commun entre ces deux déformations respiratoires en apparence diamétralement opposées? Justement, la réduction du vidage pulmonaire due à la réduction de l’expiration, simplement cette réduction concerne la durée dans le cas des personnes qui respirent plus vite ET le volume dans le cas des personnes qui sous-respirent.

Concrètement, si vous désirez faciliter l’activité positive de votre nerf vague, avant de vouloir changer le rythme ou le volume courant de votre respiration, faites donc en sorte de cesser de vivre poumons pleins.

Si vous cherchez à respirer plus vite ou plus lentement ou plus ample, vous perturberez la manière dont votre corps régule votre équilibres acide-base et, dans la durée, vous ne vous ferez pas que du bien.

Laissez votre corps ajuster comme lui seul sait le faire votre niveau d’élimination de CO2. Laissez-lui déterminer le rythme et le volume.

Intervenez juste sur un point : ne laissez pas le stress vous placer en état de poumon restant pleins, même en fin d’expiration. Autrement dit, libérez votre diaphragme !

Pratiquer des respirations lentes de type « cohérence cardiaque » avec les poumons remplis au maximum en fin d’inspir et dont l’expiration reste très partielle (même si le respirant à l’impression d’avoir vidés ses poumons au maximum) sera bien moins stimulateur du nerf vague que des respirations aux même rythme, mais misant sur la profondeur de l’expir et des inspirs toujours tranquilles. Mais cette manière de respirer implique de laisser le corps expirer en profondeur, c’est à dire de relâcher le diaphragme, un muscle sans capteur proprioceptif (capteur de de tension), que l’on ne peut donc sentir. L’inspiration est facile, il suffit de donner l’ordre. L’expiration est tout autre chose, c’est un geste qui n’appartient pas au contrôle, mais à la confiance et au lâcher prise… et c’est le travail d’une vie…

La fin de vos inspirations ne doit entrainer ni sur volume du ventre, ni une élévation du sternum. La gestuelle idéale n’est pas de gonfler le ventre à l’inspiration. Mais de le laisser se creuser à l’expiration et le laisser reprendre son volume normal à l’inspiration.

Expiration – en confiance et en lâcher prise… voilà le premier pilier d’une gestuelle de respiration vagotonique.

…à bientôt pour la suite de cet article…

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Cet article a 2 commentaires

  1. Jean-Marie DEFOSSEZ

    Merci de me signaler cela, je vais modifier.
    Bien à vous
    JM Defossez

  2. Brety

    Merci pour tous vos articles très riches pour moi.
    Difficile à lire du au choix de couleur du fond, pas assez de contraste.

Les commentaires sont fermés.